Sous l’aile du Concombre

Autodidacte complexé, la quarantaine hypocondriaque, Hubert est grand scrutateur de fesses de dames et, accessoirement, « conseil en ressources humaines ». Au long de stages pour cadres stressés, il manie avec brio l’analyse transactionnelle, la programmation neurolinguistique et autres disciplines aux noms d’oiseaux.
Cela ne l’empêche pas d’être aussi bancal du sentiment qu’on peut l’être. Hubert boite d’une aventure à une autre, fuyant le moindre atome crochu, fût-il fessu. Par-dessus tout, il exècre le mariage, institution maudite entre toutes, dans laquelle ses parents se sont morfondus « à cause des enfants ». Et quand il retourne dans sa campagne natale, il passe d’une maison à l’autre, de celle du père à celle de la mère, séparées par une simple rue depuis que ces deux-là, enfin, en ont fait autant il y a vingt-cinq ans. Une Maman enveloppante et discrètement inquiète, un Papa taciturne qui n’a jamais su dire plus de trois mots de suite à ses enfants, aussi faits l’un pour l’autre que leur fils est fait pour les épousailles.
Bien sûr, depuis peu, il y a Milady, si désarçonnante dans leurs galops nocturnes, dont il commence (détail dangereusement révélateur) à voir autre chose que la croupe.
Hubert est-il condamné à la solitude ? Cette rencontre inespérée entre ce fils et ce père, malades l’un de l’autre, mais trop maladroits pour se l’avouer, aura-t-elle enfin lieu ?
En tout cas, Hubert sera aidé pour y parvenir, d’une part par un événement à proprement parler hallucinant qui lui vrillera les entrailles, événement auquel il répliquera par un colossal mensonge, et, d’autre part, grâce à deux singuliers intermédiaires : Joseph, dit Le Concombre, un ami de son père, gros, gras, un brin porté sur le gorgeon mais acharné à vouloir, pour son seul plaisir, le bonheur des autres ; et puis Marine, la nièce, qui va s’acoquiner avec Joseph pour que son oncle cesse enfin de refuser d’être heureux.
Réédition 2022 disponible !
En savoir plus sur le site de l’éditeur.
Presse, blogs, retours lecteurs
ATTENTION, LIVRE REMARQUABLE !
« La maison de madame Corday est meublée avec goût, celle de monsieur Corday avec des meubles. »
Sous l’aile du Concombre (L’Atelier Mosesu) est un roman magnifique et nécessaire.
Je ne connais pas les goûts littéraires d’Henri, mais je mettrais mes génitoires à couper que dans son paradis des auteurs perdus trônent des figures comme René Fallet, Marcel Aymé, Gabriel Chevallier, voire Frédéric Dard.
Oui, le style d’Henri Girard s’inscrit dans cette tradition des auteurs élégants, raffinés et désinvoltes, ciselant leurs effets et leurs bons mots comme autant d’artisans consciencieux, amoureux de l’objet qu’ils prennent le temps de polir.
Sous l’aile du Concombre est un roman magnifique, aux envolées somptueuses, à l’écriture raffinée et aux introspections qui vous empoignent le duodénum.
C’est un roman qui prend le temps. Qui le met en scène, allers-retours doux-amers entre l’enfance perdue et le présent déjà trop avancé. C’est un roman à l’écriture délicieusement surannée, qui revendique sa touche de préciosité, qui affirme son élégance.
Au risque de paraître incongru avec cet oxymore hardi : Sous l’aile du Concombre est un roman littéraire.
Ne rigolez pas, il y en a de moins en moins.
Merci, Henri.
Avec un style soigné, un vocabulaire choisit, Henri Girard nous emmène dans les méandres des interrogations d’un quadra, la vie, l’amour, l’univers et le reste. Une lecture agréable et pas si légère qu’il n’y paraît.
Aimer n’est pas chose aisée.
Hubert a un rapport particulier à l’amour. Pour lui il est compliqué d’avouer ou de montrer ses sentiments. Il lui est plus facile de vivre des relations sans lendemain plutôt que de se poser avec quelqu’un.
Pourtant depuis quelques mois il vit une relation épisodique avec Milady. Ses sentiments prendront-ils le pas sur ses réticences ?
Ce livre m’a charmé dès les premières lignes. Il faut dire que l’entrée en matière est plutôt savoureuse et nous plonge tout de suite dans le vif du sujet.
On découvre Hubert, fringant quadragénaire qui a une vraie fascination pour la gent féminine
(et certains de leurs attributs en particulier…).
Jusqu’à il y a peu il papillonnait allègrement, son travail lui permettant de faire des rencontres qu’il sait sans avenir possible. Hubert n’est pas intéressé par la vie de couple, il a une sorte de blocage qui l’empêche de vivre pleinement ses sentiments et surtout de les montrer.
En découvrant l’histoire d’Hubert, on comprend facilement d’où vient son blocage et l’on se dit qu’il aurait bien besoin d’un petit électrochoc. Une découverte inattendue va venir le secouer un peu et remettre en cause son comportement.
Cet homme aux prises avec ses sentiments et ses contradictions est follement attachant.
Il nous émeut autant qu’il nous fait sourire.
L’humour lui sert d’ailleurs souvent de diversion lorsqu’il est question de sentiments.
Et cela fonctionne. D’ailleurs l’on ne peut empêcher un sourire de flotter sur nos lèvres tout au long de notre lecture.
Car même si parfois on aurait envie de secouer un peu Hubert pour lui faire comprendre qu’il fait l’autruche et qu’à quarante ans il serait peut-être temps d’ouvrir son cœur, on ne peut que sourire devant certains événements.
L’amour n’a parfois besoin que d’un petit déclic pour s’imposer. Et deux personnages (que j’ai adorés) vont lui donner un petit coup de main. Marine et le Concombre vont prendre à cœur d’aider Hubert et ne vont pas le laisser tranquille tant qu’ils n’auront pas obtenu ce qu’ils veulent.
J’ai beaucoup aimé le tempérament de ces deux-là, quand ils ont une idée en tête il est difficile de les contrer. Hubert va l’apprendre à ses dépens d’ailleurs.
Hubert fait partie de ces personnages que l’on prend plaisir à voir évoluer. Car au fond, on est tous un peu comme lui, on a tous parfois du mal à révéler ce qui habite nos cœurs et parfois nous aussi avons besoin d’un petit coup de pouce du destin.
Je pense que ce livre parlera à beaucoup de monde.
Il parle de ces sentiments qui nous habitent et qui nous font avancer, l’amour, l’amitié…
Et il n’est point besoin d’être un cœur sensible pour être sous le charme de cette histoire.
Une histoire pleine de charme.
Hubert est un célibataire endurci. Ce quadragénaire consultant en ressources humaines plaît pourtant à beaucoup de femmes, mais il ne s’attache à aucune d’elles. Hubert ne sait pas dire, je t’aime, ne sait pas montrer ses sentiments, peut-être est-ce dû au fait que l’exemple de ses parents ne lui donne pas envie de se lancer. Hubert est vraiment ce qu’on appelle, un bancal du sentiment.
Sous l’aile du Concombre, quel drôle de titre n’est-ce pas ? Et que pouvait donc se cacher derrière ce titre d’Henri Girard ? Et bien une histoire touchante qui fait réfléchir sur cette simple petite phrase qu’est « Je t’aime ».
Hubert est en fait un « vieux garçon », un homme qui semble être un célibataire endurci, mais quand on gratte un peu sa carapace, on découvre finalement presque un mal-être, et surtout un véritable blocage avec ce qu’on appelle l’amour. En grattant un peu plus et au fil des pages, on en découvre l’origine, on comprend mieux ce personnage haut en couleur auquel on s’attache.
Sous l’aile du Concombre, c’est l’histoire de l’amour, pas une histoire d’amour non, l’histoire de quelqu’un qui ne sait pas dire, je t’aime, qui ne sait pas exprimer ses sentiments et qui pourtant en cache beaucoup au fond de lui. Hubert nous fait sourire, nous émeut aussi et fait qu’on se pose également quelques questions. En plus de l’amour, sont abordés les liens familiaux qui sont parfois des plus complexes, l’amitié qui se cache parfois dans des personnes à qui on ne pense pas vraiment ou encore des non-dits qui sont parfois blessants et empoisonnent l’existence.
Henri Girard à travers son roman allie poésie, humour et tendresse. L’auteur joue avec les mots pour parler des petits ou grands maux du quotidien et de l’amour. Il cache dans les pages de son roman une histoire plus profonde qu’elle n’en a l’air, plus tendre qu’on le pense et qui finit par nous toucher (les dernières phrases m’ont personnellement beaucoup émue).
Sous l’aile du Concombre saura vous faire apprécier les petites attentions qui cachent parfois beaucoup plus de choses qu’un « Je t’aime » et vous plongera dans une histoire qui vous touchera plus que vous ne pouviez l’imaginer. Et le concombre dans l’histoire ? Et bien le concombre est bienveillant, mais je vous laisse le découvrir pour l’apprécier pleinement…
Hubert est l’archétype du célibataire libre et affranchi qui ne sait pas quoi faire avec les sentiments. À quarante ans, à l’heure des bilans et des remises en question, lui faudra-t-il un électrochoc ou un tacite coup de pouce du destin pour changer la donne ?
C’est un roman tout court et extrêmement pudique sur l’expression des sentiments. Hubert a été très marqué par la séparation de ses parents et par les mots que l’on ne se dit pas dans cette famille… On ne se dit pas « je t’aime », on ne s’étreint pas, on ne se divulgue pas non plus. Est-ce l’héritage de cette éducation qui l’a rendu inapte à l’amour, à l’épanchement, à la tendresse ?
Hubert nous séduit, nous fait sourire, nous interroge, nous émeut sur notre rapport à la communication, à transmettre les émotions sans les étouffer ou les brider. L’écriture est fanfaronne, joyeuse. On se faufile entre les pages de ce roman d’abord avec force, entrain et amusement, pour à mesure tendre vers quelque chose de plus profond, de plus touchant.
On parle ici de liens familiaux, d’amitié, d’amour, de sincérité, de démonstration d’affection, de non-dits et de mal-dits aussi. Parce que l’amour est parfois si fort qu’il ne s’exprime qu’avec discrétion, il faut le chercher, le débusquer derrière les petites attentions…
L’auteur a vu juste, a touché un point sensible. On aime cette histoire toute douce en apparence, mais qui recèle une myriade de couleurs, de sentiments. N’est-ce pas celle de la vérité et du cœur tout simplement ?
Un roman à lire, à éprouver, à disséquer : vous n’en aurez certainement pas fini de l’aimer.
Ce roman est un petit bijou de tendresse et une vraie et belle célébration de l’Amour avec un grand A.
Hubert quadra fringant est ce que l’on appelle un vieux garçon. Il a du succès auprès de la gente féminine ce n’est pas la question mais lui et l’amour, ça fait deux. L’exemple de ses parents ne lui a pas donné envie de se lancer dans l’aventure. Pourtant il les aime ses parents mais comme il est difficile de dire ces quelques petits mots qui font pourtant tant d’effet : je t’aime.
Comme il faut se sentir en confiance face à la personne aimée (mari, femme, père, mère, sœur…) avant que ces mots franchissent le seuil de nos lèvres.
Vous me direz : à quoi peut bien servir un concombre dans ces cas-là ? Sous ses airs débonnaires, le concombre alias Joseph, veille sur tout ce petit monde et l’aide à y voir plus clair. On dit que les carottes sont bonnes pour la vue mais il faut croire que le concombre aussi.
Henri Girard a signé un roman tendre et poétique, les situations dans lesquelles il met ses personnages sont à la fois très drôles et très touchantes.
Moralité pour avancer dans la vie, il faut avoir un papa, une maman et un concombre.
Sous l’aile du Concombre est un grand moment de tendresse. Écrit avec sensibilité, humour et pudeur, ce roman recèle une leçon de bonheur. Je me suis régalé à sa lecture et j’ai bien failli, à plusieurs reprises, m’étouffer de rire… et verser quelques pleurs. C’est tellement rare de nos jours.
Quel style ! C’est puissant, joyeux, travaillé, usiné, peaufiné, et tellement drôle ! Si l’auteur a le sens des détails et des petites digressions, j’aime par-dessus tout l’amour des mots qui ressort du texte.
Ce livre me fait penser à une bonne pâtisserie telle celle que ma grand-mère préparait pour les déjeuners de dimanche en famille. D’une succulente truculence !
Livre refermé, on regrette d’avoir à le quitter.
Et, après le nécessaire moment de récupération qu’exige l’esprit ayant enfin, à regret, fini de musarder entre les lignes, on reste captivé par les voluptueuses courbes de Milady, on rêve d’être le confident de ce cher Hubert, cet écorché vif qui court autour d’un arbre en espérant se rattraper pour se botter les fesses, de vider quelques chopines avec le Concombre, d’échanger quelques silences avec Camille-Adrien, le père, rien que pour savoir « qui dira le premier », et de prêter son mouchoir à toute la famille Corday pour effacer, par-ci, par-là, quelques larmes indiscrètes entre deux… » rabelaiseries « .
Lu avec très grand plaisir ce roman du concombre ailé. Mais je ne pouvais qu’aimer un esprit qui se réclame des Deschiens, de Coluche, de Céline, de Jacques Brel et de Frédéric Dard (…) J’ajouterais, après avoir lu votre livre, René Fallet auquel certaines pages m’ont fait penser.
Il y a aussi que je suis né en Normandie (…) et que rien de ce qui est normand ne me laisse complètement indifférent (…).
Les pages consacrées au “séminaire résidentiel” sont un régal. Mais le meilleur, pour moi qui connais bien ces choses, c’est quand même tout ce qui tourne autour de la buvette, de l’ivresse, ses tenants et ses déboutissants. Je me suis marré. Parce que tout y est très justement écrit. On ne peut pas faire mieux. On est dans l’anthologique, quasi. J’étais comme chez moi et je connaissais tout le monde. Cette familiarité immédiate est une vertu rare, pour un roman.
Merci donc.
Amicalement,
Sous l’aile du Concombre est l’un de ces romans qui sortent complètement du contexte littéraire germanopratin qui nous offre depuis une vingtaine d’années la même proposition romanesque obéissant à une recette identique à celle du quatre-quarts : un quart de narcissisme, un quart d’amour malheureux, un quart d’insomnie, un quart d’écriture glacée. Cette recette appliquée en traitement vigoureux a fait de la France, autrefois grande terre de littérature, un petit champ aride qui n’intéressera plus que des universitaires spécialisés dans l’autofiction ou l’écriture blanche. Difficile de lutter contre cette tendance qui semble désormais irréversible.
Sous l’aile du Concombre n’obéit pas à cette loi commune qui consiste à vouloir transformer la littérature en terre en triste mouroir. Henri Girard n’a pas oublié que Rabelais a écrit il y a quelques siècles Gargantua et Pantagruel. Il n’a pas oublié qu’être littéraire n’empêchait pas d’être truculent. Les personnages de Sous l’aile du Concombre sont des personnages pleins d’excès et de mauvaises habitudes, en particulier le narrateur Hubert hypocondriaque et autodidacte qui nourrit une attention toute particulière pour le joli postérieur des dames. Effectivement Rabelais n’est jamais très loin. Reste que l’héroïne principale de ce roman est la vie même, cette vie qu’Hubert tente d’apprivoiser mais qui, malgré ses talents de séducteur, semble vouloir se refuser à lui. Le lecteur rencontre au fil des pages les personnages qui comptent ou ont compté dans la vie d’Hubert, des personnages qui parfois ont un rapport bien à eux avec l’existence comme ses parents qui vivent séparés à quelques mètres l’un de l’autre mais continuent à faire preuve de la plus grande attention vis-à-vis de sa moitié perdue. Le grand-père aussi, le fameux Papou « coco-picolo-catho » qui a donné le titre de soviet à son ballon de rouge.
Joseph, dit le Concombre, le grand ami d’Hubert qui est aussi gros qu’il est bon va passer une alliance avec Marine la nièce de ce dernier pour forcer les portes de son bonheur. Et n’oublions pas Milady l’amante aux voluptueuses courbes qui déposent ses valises dans l’existence tourmentée d’Hubert car Henri Girard ne néglige rien des plaisirs de la vie dans ce roman kaléidoscopique qui fait tourner les personnages et les situations dans une ronde merveilleusement colorée ou les matchs de football tournent au tragi-comique et où la tendresse des mots et des sentiments finit par tout emporter
Notre difficulté à entrer pleinement dans la vie, à faire confiance à nos qualités est l’un des thèmes qui rend ce roman tout à fait attachant et puis un auteur qui reconnaît par personnage interposé qu’il n’a jamais rien compris au Ulysse de Joyce, ce qui est une preuve de loyauté envers soi-même et envers l’ensemble de ses lecteurs, mérite qu’on lui consacre quelques heures de lecture.
Quand les têtes de gondoles, trop chargées, piquent du nez dans la vase du Grand Canal Littéraire…
Quand on ne sait plus où donner de la tête ou plus exactement des yeux. Et le temps qui manque cruellement…
Alors on peut s’estimer extrêmement chanceux d’être tombé sur ce livre, ce roman, ce véritable roman.
Ici les hautes qualités d’humour et de dérision doublées d’une sensibilité omniprésente nous saisissent d’emblée et nous tiennent en haleine jusqu’à la fin.
On a hâte de tourner la page. Et le lecteur navigue dans le meilleur de René Fallet. Foisonnement d’allégories, de trouvailles, de détails croustillants qui font mouche, de personnages pittoresques, irrésistibles et attachants qui tissent un ensemble des plus touchants.
Belle œuvre d’amour.
Une réussite, rare, de celles qui nourrissent, de celles qui mériteraient un Prix et une adaptation visuelle.