Alep, 1943. La belle Djémilé vient de perdre Rassime, l’époux que son père lui avait imposé. Alors elle s’en ira, à pied avec ses cinq enfants, comme s’en va le fleuve Asi qui coule depuis les montagnes du Liban jusqu’au cœur d’Antakya, en Turquie, la ville où elle est née.
Elle va recommencer sa vie, puis ses enfants et petits-enfants y feront la leur, jusqu’au départ, jusqu’à l’exil final.
Le récit foisonnant court sur trois générations de femmes, leurs forces, leurs désirs, leurs libertés. En filigrane, les questions religieuses et culturelles, les rapports entre hommes et femmes, la valeur des racines…
La qualité et la finesse des évocations, la tendresse manifeste que ces personnages suscitent, ce parfum de nostalgie et de fraîcheur nous entraîneraient sur les sentiers de l’onirique… si l’ultime pirouette ne nous perçait le cœur.