L’Arlésienne de Tidbinbilla

Médaille d’argent décernée par l’Association des écrivains bretons
L’enterrement pour le moins abracadabrantesque de son grand-père, tout comme un subit « coup de grisou » pour une châtelaine bizarrement accoutrée ; une substitution de cadavres ainsi qu’un orgasme dans une mare aux canards, sont pour le narrateur l’occasion d’un retour sur lui-même qui le lancera sur les traces de cette intrigante Arlésienne qui, quelques années plus tôt lui a donné un fils, conçu lors d’un bal costumé, avant de disparaître de son existence.
Portraits et situations hauts en couleur brossés brillamment, parfois au vitriol : le lecteur passe de l’amusement — voire du fou rire — à la tendresse, en quelques pages. À cela s’ajoutent les surprenantes tribulations, physiques et morales, parfois délicieusement fantasques, d’un personnage principal attachant.
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Presse, blogs, retours lecteurs
« Quel roman ! Honnêtement, je me suis fait du souci pour toi… enfin, pour le narrateur : quelle famille ! Mais une fois de plus j’ai été épaté par ta dextérité et tes trouvailles. On se dit que tu dois bien t’amuser à écrire, rassure-toi, on s’amuse bien à lire, ce qui n’est pas rien… »
Les abdominaux encore endoloris par le fou rire, par ce récit qui déboule tel un train lancé à toute vapeur et qui me laisse courbatu des zygomatiques, j’avale les chapitres (…) C’est le propre de la farce, c’est le propre de ton écriture, elle aiguise le regard et nous donne un recul salutaire, plus rien ne nous échappe.
J’ai une prédilection qui relève quasiment du fanatisme pour la littérature de l’imaginaire, ce qui me fait bien souvent passer à côté de petit bijoux tels que L’Arlésienne de Tidbinbilla. Je dois avouer que l’histoire en elle même ne m’a pas prise aux tripes. Le sujet ne me touchait pas vraiment et j’ai eu beaucoup de mal à entrer vraiment dans le roman. J’ai donc mis beaucoup plus de temps pour le terminer.
Il faut dire que ce roman sort complètement de l’ordinaire, il est décalé, loufoque, pas conventionnel pour un sou. Mais le style de l’auteur est fantastique. Son écriture ironique, pleine d’humour, à la limite du cynisme m’a beaucoup plu. C’est frais, c’est piquant et ça change. C’est un style très imagé, bourré de métaphores en tout genre, de comparaisons et autres figures de styles qui vont donner du relief aux personnages, de la profondeur, et particulièrement au narrateur Hugo.
Le roman est écrit à la première personne. Le narrateur s’adresse au lecteur, à lui même, à son défunt grand-père, et l’écriture décalée de l’auteur forme sa personnalité. L’action se déroule au présent avec quelques flashbacks.
Pour l’histoire on suit Hugo le personnage principal dans une sorte de quête personnelle, une initiation sous forme d’enquête, qui va débuter à la mort de son grand père. En effet, cet enterrement va déclencher chez notre personnage, un retour sur lui même et sur son passé qui le lancera sur les traces de sa Cléopâtre, l’inconnue qui lui a donné un fils, huit ans auparavant.
Le roman est découpé en trois parties avec des chapitres très courts: la première est portée sur l’enterrement du grand père et la découverte de la famille abracadabrantesque de notre héros. La deuxième partie tourne autour du « coup de grisou » de Hugo envers la Châtelaine:
« Si le coup de foudre me suggère une explosion allumée par le ciel de soufre providentiellement aimanté par sa victime, le coup de grisou m’inspire la déflagration d’une innocence, plus proche d’une implosion tourmentée, secrète, mais en quelque endroit prévisible. Le coup de foudre relève du hasard, le coup de grisou du destin. »
Et la dernière partie aborde l’enquête d’Hugo pour retrouver son Arlésienne.
Pour ce qui est des personnages, ils sont tous plus déjantés les uns que les autres. C’est une famille originale qu’Hugo redécouvre et apprend à connaître par la réunion forcée qu’entraîne l’enterrement du grand père. Et c’est en enquêtant sur son grand père qu’il va les approcher, ses oncles, tantes et autres cousins éloignés. Il va les découvrir leur parler et par la même occasion se remettre en question et retourner vers son passé.
Ce roman est donc une très bonne découverte, même si j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, je suis obligée de saluer la qualité de l’écriture de l’auteur. Son style non-conformiste, authentique et bourré d’humour que j’ai découvert et apprécié. Une lecture rafraîchissante.
Le Girard nouveau est arrivé !
Un livre d’Henri Girard, c’est un feu d’artifice de mots, ça fuse et ça pétarade à toutes les pages ; en plus, c’est émaillé d’expressions savoureuses de sa composition. Tel le musicien virtuose qui agrémente sa partition de variations, Henri façonne ses phrases au gré de sa fantaisie, de son inspiration, de son rapport aux autres. Une œuvre en six volumes, c’est sûrement le qualificatif qui conviendrait le mieux à sa production littéraire actuelle ; la seule lecture de quelques chapitres, choisis au hasard, suffit à en identifier l’auteur. On aime ou on n’aime pas mais Henri Girard, c’est d’abord un style, un style d’écriture personnel, inimitable qui laisse au lecteur une trace aussi fiable qu’un ADN pour en découvrir le géniteur… Du travail d’artiste !
L’Arlésienne de Tidbinbilla reste de cette veine. On y retrouve les personnages chers à Henri, des gens du peuple, des gens présentés sans fard, bruts de décoffrage, attachants pour la plupart. C’est le monde qu’il aime, sans aucun doute, avec cette façon qu’il a de ne jamais prendre la vie… ou la mort tout à fait au sérieux, avec ce parti pris d’appeler un chat un chat. Et puis, au-delà de ces descriptions d’entomologiste, honnêtes, précises, et même un tantinet froides selon les sujets qu’il traite, s’insinue tout au long du récit cette soif d’amour à offrir que l’auteur prête à son héros. Ce fils-père, la retrouvera-t-il son Arlésienne, cette femme qu’il aime et qui, huit ans plus tôt, lui a fait un enfant, un petit bonhomme qu’il élève seul et du mieux qu’il peut ?
Dix bonnes raisons de lire L’Arlésienne de Tidbinbilla
1. L’histoire est grisante, mais ne donne jamais la gueule de bois. Si vous avez mal au crâne, c’est que vous tenez le livre à l’envers.
2. Ce sera bientôt le livre dont tout le monde parle, et vous n’êtes toujours pas capable d’en prononcer le titre.
3. La fille sur la couverture est comme vous et moi : elle a un numéro de téléphone.
4. Vous adorez les trains, les arrière-trains et mener grand train.
5. L’école normande vaut largement l’école Normale.
6. « Y’a pas seulement que de la pomme, y’a autre chose… » mais va savoir quoi ?
7. Vous n’avez jamais osé culbuter une châtelaine.
8. Vous rêvez de pouvoir dire : « la mère de mes enfants s’est barrée en Australie ! »
9. Vous aurez enfin une chance d’apprendre ce qui est arrivé au chat.
10. Parce que : « un Girard, sinon rien ! »
C’est avec regret que j’ai refermé la dernière page de L’Arlésienne de Tidbinbilla tant je m’y sentais bien.
C’est lors d’immersions dans ce genre de livres que je comprends pourquoi la lecture est un plaisir indispensable et sans cesse renouvelé.
Encore une fois, je suis partie « en Girardie » et je m’attendais à me délecter à nouveau d’un style très particulier agrémenté de ces assemblages de mots toujours atypiques et recherchés chez cet auteur.
Je me suis laissée entraîner sans résistance dans cette histoire qui s’apparente, pour moi, à une petite satire familiale imaginaire (ou pas?) doublée de la quête d’un passé qui laisse chez le personnage principal, Hugo, des traces indélébiles et des questionnements entêtants.
Pour notre plus grand plaisir.
Le récit, magistral, de l’enterrement du grand-père qui débute le livre restera parmi les meilleurs souvenirs que j’en ai. Je défie un croque-mort de ne pas pouffer de façon incontrôlée à cette lecture.
Pas un moment d’ennui, il se passe toujours quelque chose et, détail que j’ai apprécié ici parce que cela maintient le suspense et éclaircit progressivement l’intrigue, l’histoire est émaillée de rétrospectives.
On retrouve les analyses tantôt tendres, tantôt corrosives des personnages, décrits dans tout ce qu’ils ont de pire et de meilleur.
Des êtres humains quoi !
Portraits hauts en couleur, brossés brillamment et sans concession, qui font passer de l’amusement à la tendresse en quelques minutes. À cela s’ajoutent les surprenantes tribulations, physiques et morales, parfois délicieusement fantasques, d’un personnage principal attachant.
Bref, j’ai beaucoup aimé ce livre !
Le roman d’Henri Girard, un conteur d’histoires dont on a envie de connaitre le dénouement, vous replonge, par la simple utilisation de mots qu’on n’entend pas souvent, dans un univers que l’on aimerait recréer. Je parle en contemporaine presqu’exacte de l’auteur. Je déguste son vocabulaire, ses formules surprenantes mais appropriées, un vrai régal. Des bonnes histoires, il y en a sur le marché, du style aussi, mais dans « l’Arlésienne », il y a les deux à profusion, et ça fait qu’on s’en souvient.
Inutile de nier. Je pourrais et devrais me répandre en civilités…
Mais en fait, je voulais vous dire » ouaouh !!! ». Pour votre livre.
Votre description de la cérémonie d’enterrement du Grand-père (qui m’a évoquée L’Écume des jours), la description du curé « tortue catarrheuse entre deux vins », et, et, et la nuit (est ce la nuit ?) dans la mare, j’avoue que j’ai été « scotchée » (comme disent mes enfants…).
Le tout est drôle, brillant, ébouriffant. Bravo, j’adore.
Bon Dieu…. que ce livre fleure bon l’encre nouvelle et le bel ouvrage, en même temps qu’il fait un bien fou. Je n’ai pas arrêté d’en rire intérieurement et même, de ne pouvoir me contenir à certains points « culminants ».
L’enterrement du Grand-père m’a fait pleurer de rire; j’ai même laissé échapper quelques borborygmes. Ça remonte le moral et, par les temps qui courent, on en a bien besoin. Je souhaite à ce roman une belle réussite. Du bonheur à l’état pur !
Chapeau pour cette grande bouffée de gaz hilarant qui n’en est pas moins sentimentale.
J’aime la manière originale de traiter la syntaxe… J’aime les parenthèses, un peu comme des didascalies ou la pensée parlante du narrateur. Les répétitions de phrases décalées qui ouvrent une autre perspective narrative. Et l’humour à la Sana, très riche et très fin. Par exemple cet oxymore : l’ivoire de contrebande aphrodisiaque. Et cette missive à propos des clébards du Trocadéro.
Ce qui est le principal, le texte coule.
Et c’est un talent que j’envie de pouvoir enchaîner l’histoire ainsi d’une façon qui paraît évidente au simple lecteur. Le ciel sans coutures. Bravo.
Les courts chapitres sont chouettes et incitent à aller voir après. J’ai pris un réel plaisir à lire cette histoire.
Continuez à écrire s’il vous plaît !